Les pistes pour aider son enfant en orientation
Donnons à nos enfants l’envie d’avoir envie !
Partageons de l’enthousiasme avec eux !Faisons de l’orientation non plus une période angoissante mais une période de découverte ! Une aventure à vivre ensemble !
Les différents partenaires dans l’orientation
Nous avons tous un rôle important à jouer dans l’orientation des jeunes : parents, amis, Psychologues de l’Education Nationale (PEN), coaches et experts de l’entreprise. Chacun a une ou des approches différentes selon son expertise et ses expériences. Ces dernières concernent : la connaissance de son enfant, les notions de psychologie, le développement personnel, l’enseignement dans le secondaire, l’enseignement dans le supérieur, le monde du travail….. Toutes ces approches sont complémentaires.
L’information : trop d’infos tue l’info !
Nous sommes dans une société sur-informée et donc parfois mal informée. Il est difficile pour les parents de connaître toutes les filières du supérieur. Les nombreuses réformes changent régulièrement leurs contenus, débouchés, conditions d’admissions… Sur les sites dédiés à l’orientation, les jeunes se perdent rapidement tant ces sites sont fournis et parfois “fouillis”. Alors ils se découragent et préfèrent subir qu’agir.
S’informer correctement demande du temps car cela exige un travail important :
- vérifier les sources,
- regarder si les informations sont à jour
- voir si l’on a bien fait le tour de la question sans rien oublier
- recouper les informations pour se faire son propre jugement….
Ce travail est ennuyeux si on le fait seul et sans compétence particulière en matière d’orientation. En tant que parent, nous n’avons pas non plus cette disponibilité entre notre vie professionnelle, l’éducation de nos enfants et nos loisirs.
Le plus de l’accompagnement par un tiers : faire descendre l’affect
L’accompagnement est donc important. Les jeunes entre la 3ème et la terminale se posent beaucoup de questions. Comme tous les adolescents, ils réagissent beaucoup à l’affect. En famille, un jeune peut avoir peur de décevoir ses parents avec ses choix d’orientation et ne pas oser les dévoiler. Parfois, c’est quelques années plus tard, une fois plus mature, qu’il osera imposer ses choix.Le contraire est aussi vrai, un jeune « révolté » voudra aller à l’encontre des conseils de ses parents même s’il les valide. Il s’agit juste pour lui de s’opposer à ses parents et de se donner l’impression qu’il « grandit ».
Si le jeune est accompagné par un tiers sans jugement et à l’écoute, l’affect n’aura pas lieu d’être. Les rencontres et les projets se construiront sur des bases objectives. En fin d’accompagnement, OrientaFirst invite le jeune à présenter ses projets de métiers et d’études à ses parents . C’est avec de bons arguments, validés sur le terrain qu’il pourra convaincre ses parents de sa motivation.
En tant que parents que pouvons-nous faire alors ?
Toutefois, la famille a un rôle indéniable. Les enfants dans leur éducation fonctionnent par mimétisme. Nous sommes donc les premiers exemples qu’ils suivent (ou pas, comme on l’a vu). Si notre vision de l’avenir est négative, ce pessimisme déteindra sur eux. Les médias insistent dans l’actualité sur les difficultés de la vie, dans le monde scolaire et celui des études et dans le monde professionnel. Nous ne disons pas que tout va bien dans le meilleur des mondes…. Les parents pourraient aider leurs enfants à prendre du recul par rapports aux informations qu’ils reçoivent. Dans la « vraie vie », les métiers ne s’exercent pas toujours comme dans les séries TV. Essayons en tant que parents d’ouvrir les yeux de nos jeunes sur la réalité du monde avec ses bons et mauvais côtés. Peut-être pourrions-nous plus échanger avec eux sur nos activités professionnelles ou associatives ? Nous pourrions leur proposer de devenir bénévole sur des projets qui les intéressent. Peut-être pourrions-nous aussi nous intéresser à leurs apprentissages au lycée ? Voire, faire un parallèle avec la vie quotidienne ? Peut-être pourrions-nous aussi les aider à se projeter en leur montrant la confiance que nous mettons en eux pour l’avenir. Eveiller leur curiosité, leur regard sur le monde, les reconnecter au monde réel sont des possibilités d’action. Sous leur apparent “j’men foutisme”, les jeunes angoissent beaucoup sur leur avenir (cf notre article sur la réforme du Bac avec la “peur de se tromper”).
Vous l’aurez compris, le rôle de la famille reste le plus important pour l’enfant quelle que soit la façon dont il accepte votre aide. Les parents resteront son port d’attache quelle que soit la tempête.
En même temps, pour grandir en maturité, l’enfant devra devenir plus autonome. Pour cela, un tiers qui l’accompagne en lui demandant de se mettre en action et en réalisant des tâches concrètes, va forcément l’amener sur ce chemin de l’autonomie. Grâce aux ateliers et actions demandées , votre enfant gagnera en confiance et se positionnera en acteur de son orientation.
Donnons à nos enfants l’envie d’avoir envie, partageons de l’enthousiasme avec eux, faisons de l’orientation non plus une période angoissante mais une période où le champ des possible est vaste ! Une aventure à vivre ensemble !
« Ce que je vous confie dans cet article sont des pistes qui pourraient vous guider suite à mes années d’expérience (20 ans) auprès des jeunes. Il ne s’agit en aucun cas d’imposer quoique ce soit car chaque famille est différente et sait trouver ce qui lui convient. Etant moi-même maman d’un enfant de 19 ans en terminale, la partie est loin d’être gagnée…..mais j’ai remarqué que si je m’intéressais à lui, quelques bribes de conseils restaient ancrées dans son esprit, même s’il ne reconnaîtra jamais que c’est grâce à moi, oh surtout pas, qu’il a eu une idée ? » Claire MR